Le zoom : Les serres connectées
Conseils - 24 octobre 2020 - 0
Les serres associées à l'internet des objets pourraient permettre de nourrir les 9 milliards de personnes que comptera la Terre en 2050, sans pour ...
Economies et écologie
On le sait toutes et tous ; les ressources terrestres sont limitées. Toutes les ressources. Y compris celles nous permettant de nous nourrir… C’est un fait impossible à contredire. De l’autre côté, nos besoins en nourriture se font tous les jours plus importants, notamment du fait de la démographie humaine galopante. C’est donc bien maintenant qu’il convient de chercher des solutions pour le futur proche. Des solutions qui, de surcroît, cessent de polluer et de rendre les sols toujours plus infertiles. Autrement posée, la question revient à s e demander comment nourrir la planète sans la détruire par l’exploitation agricole par exemple ?
Les serres connectées sont une des réponses possibles. En combinant l’énergie produite par des panneaux solaires, la culture verticale, les principes de permaculture et l’aquaponie avec les toutes dernières technologies, il est désormais possible de produire (presque) autant de fruits et légumes que l’on souhaite, toute l’année durant.
My food, pionnier français
Le concept est le fait d’une entreprise Alsacienne ; MyFood, basée à Molsheim. Après avoir développé ses premières serres en France, la start-up est invitée à participer au plus grand salon dédié aux nouvelles technologies dans le monde ; le CES de Las Vegas. Mais au-delà de la réussite de l’entreprise, c’est bien le concept en lui-même qui est intéressant. Et d’autant plus qu’il est totalement adaptable, pour qui dispose de quelques notions de bricolage et expérimente un tant soi peu la permaculture.
Le principe ? Très simple. Une serre connectée, intelligente, mêlant différentes pratiques entre elles pour permettre un résultat à la fois efficace et durable. Un bassin dans lequel vivent des carpes. Leur eau est filtrée par les racines et leurs déjections viennent enrichir le sol des plantes. L’arrosage se fait grâce à l’eau des poissons. Ça, c’est de l’aquaponie de base. Ensuite, on choisit fruits et légumes capables de pousser verticalement, le long de tours ou de tubes creux, histoire d’optimiser le volume de la serre. D’autres peuvent malgré tout se cultiver au sol ou dans des bacs. Ce seul principe permet de produire huit fois plus qu’en n’utilisant que la surface au sol.
Permaculture et aquaponie
Toujours selon les principes de la permaculture, il convient de laisser les insectes entrer dans la serre et de les laisser faire le travail. La nature est généreuse. Toujours. Aucun pesticide n’est nécessaire ici. Et si vous étiez tentés d’y avoir recours, sachez que l’application jointe vous permet d’abord de questionner la communauté au sujet de votre problème, voire de recevoir les conseils avisés d’un agronome.
L’avantage de cette serre, c’est qu’elle permet la culture toute l’année, y compris dans les frimas de l’hiver, grâce à l’installation d’un poêle à granule piloté par l’application et tirant son énergie d’un simple panneau solaire. Vous pouvez même y installer une caméra de surveillance, afin de mesurer la pousse de vos fruits et légumes en temps réel.
Le résultat de l’opération ? Jusqu’à 400 kilos de légumes produits tous les ans dans une serre de 24 m2. Soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une famille de 4 à 5 personnes et une économie substantielle par rapport à l’achat de cette même quantité de légumes en supermarché par exemple. Et un exemple intelligent de combinaisons entre le savoir-faire humain, la générosité de la Nature et les prouesses des nouvelles technologies.